Facteurs favorisants

Certaines personnes seront plus sensibles à certains facteurs que d’autres. Tous ne sont pas valables systématiquement. L’identification de ses propres facteurs nécessite chez la personne avec épilepsie d’avoir un suivi régulier du contexte d’apparition des crises. Cela lui permet ensuite d’être mieux préparée et de pouvoir adapter son rythme de vie pour réduire la fréquence des crises.

Certaines personnes vont identifier facilement certains facteurs, comme par exemple quand les crises ne se produisent qu’au réveil. D’autres personnes vont identifier que c’est l’excès de certains facteurs qui vont créer des situations "à risque" (comme l’exposition à un trop grand stress)

Les principaux facteurs à risque

Oubli de traitement

C’est certainement l’élément qui est le plus à même de favoriser l’apparition des risques. En effet, le mécanisme même des traitements antiépileptiques nécessite la présence d’un certain dosage sanguin des molécules des médicaments. L’oubli de traitements risque donc de faire baisser cette couverture sous le seuil d’efficacité thérapeutique. Tous les médicaments n’ont pas la même vitesse de dégradation dans l’organisme. Renseignez-vous auprès de votre équipe médicale (médecin, infirmières, etc..) sur la conduite à tenir si une telle situation se produit.

Fatigue

Le manque de sommeil ou un sommeil perturbé est des éléments importants qui augmentent le risque de crises dans la plupart des épilepsies. Les crises sont en effet sensibles au rythme cérébral qui est perturbé par un sommeil de mauvaise qualité. Il faut essayer d’avoir un horaire de sommeil régulier pour éviter ce déclencheur (il faut pour cela éviter de manger trop tard en grosse quantité, de consommer tardivement des boissons à forte teneur en caféine, ou de l’alcool en soirée par exemple). Il n’existe pas de nombre magique concernant le nombre d’heures nécessaires pour une bonne récupération, cela dépend de chaque individu.

Stress

C’est l’un des déclencheurs les plus fréquemment signalés. Jusqu’à 70% des personnes avec épilepsie mentionnent le stress comme un déclencheur. Apprendre des techniques de gestion du stress et adapter son rythme de vie sont à prendre en compte pour une bonne gestion des crises.

Alcool et Drogues

Le sevrage alcoolique peut déclencher des crises chez tout individus. Certaines drogues (cocaïne, amphétamine, etc..) présentent un risque majeur de crises. La prudence conseille donc de les éviter ;)

Interaction avec certains Médicaments

Certains neuroleptiques, antidépresseurs,... peuvent être à l’origine d’une crise d’épilepsie.

Fièvre

Les crises fébriles sont le type de crise le plus courant chez les enfants. L’organisme présente en effet une mauvaise régulation des pics de température. Ces crises disparaissent la plupart du temps avec la croissance de l’enfant.

Changements Hormonaux

Les hormones féminines que sont les œstrogènes et la progestérone influencent les crises. L’épilepsie cataméniale (lié aux menstruations) décrit une aggravation des crises en fonction du cycle menstruel et pourrait affecter environ 40 % des femmes épileptiques.

Lumières Clignotantes

Contrairement à l’idée reçue, cela reste assez rare : Environ 5% des personnes atteintes d’épilepsie sont photosensibles (des lumières clignotantes peuvent déclencher une crise).

Exercice Physique Intense

Bien que rare, un exercice physique intense sans préparation adéquate peut déclencher des crises. Cependant, il est à noter que l’exercice régulier et modéré peut en fait réduire la fréquence des crises pour certaines personnes (et reste recommandée pour tout le monde).

Comprendre ces facteurs et les intégrer dans un plan de gestion peut grandement contribuer à réduire le nombre et la gravité des crises. Chaque individu est différent, et il est important de travailler en étroite collaboration avec des professionnels de la santé pour identifier vos déclencheurs personnels.