Les crises généralisées sont le résultat de décharges électriques anormales et excessives qui se produisent simultanément dans les cellules nerveuses de plusieurs zones des deux hémisphères cérébraux.

Cet article se base sur la classification effectuée en 2017 par l’ILAE qui a été abordée en partie dans l’article introductif. Celui-ci développe la première distinction faite pour classer les crises (selon qu’elles soient à début focal, généralisé ou inconnu)

La classification opérationnelle de base ILAE 2017 des types de crises. 1 Les définitions, les autres types de crises et les descripteurs sont répertoriés dans le document d’accompagnement et dans le glossaire des termes. 2 En raison d’informations insuffisantes ou de l’impossibilité de les placer dans d’autres catégories.
Epilepsia, Volume : 58, Issue : 4, Pages : 531-542

Dans les crises à début généralisé, la conscience est généralement altérée en cas de crise, donc la principale subdivision concerne les crises motrices et non motrices.

Le terme tonico-clonique remplace l’ancienne expression qui mentionnait crises de type "grand mal".

Pendant une crise tonico-clonique généralisée, la conscience est perdue avant ou simultanément aux mouvements de raidissement ou de contractions. Certaines crises peuvent causer des sensations non spécifiques annonçant une crise imminente, ou une brève version de la tête ou d’un membre (la personne incline légèrement la tête vers un côté ou lève son bras).

Les crises cloniques généralisées commencent, progressent et se terminent avec des secousses rythmiques touchant les membres des deux côtés du corps et souvent de la tête, du cou, du visage et du tronc (torse, abdomen + dos). Les crises cloniques sont beaucoup moins fréquentes que les crises tonico-cloniques. Elles surviennent généralement chez les nourrissons.

Les crises toniques généralisées se manifestent par une raideur ou une élévation des deux membres, souvent accompagnée d’une raideur du cou. La posture est anormalement rigide, soit en extension, soit en flexion.

Les crises myocloniques généralisées se manifestent par un ou plusieurs spasmes violents des membres. Elles sont brèves et non répétitives.

Les crises myocloniques atoniques se manifestent par de brèves secousses des membres ou du tronc, suivies d’une chute molle.

Le terme atonique signifie sans tonus. Lors d’une crise atonique, le patient tombe sur les fesses, ou parfois sur les genoux ou le visage, ce qui rend ce type de crise particulièrement dangereux. La récupération se produit en quelques secondes.

Un spasme épileptique (auparavant appelé "spasme infantile"), ressemble à un mouvement brusque et involontaire de certains muscles, généralement près du corps, comme les bras et le tronc. Ce mouvement peut être une contraction, un étirement ou une combinaison des deux.

Les crises non motrices incluent plusieurs types de crises d’absence.

Une crise d’absence myoclonique fait référence à une crise d’absence avec des mouvements myocloniques très rapides. La durée est généralement de 10 à 60 secondes. Les troubles de la conscience ne sont pas toujours évidents.

Les myoclonies palpébrales sont des secousses myocloniques des paupières avec une déviation des yeux vers le haut. Bien que cela puisse sembler contre-intuitif, ces formes de crises ont été regroupées avec les crises non motrices. La myoclonie dans ce cas semble être liée à l’absence plutôt qu’à une motricité.